Laboratoire d’Optimisation et de Conception en Ingénierie de l’Environnement
ESIGEC, Université de Savoie

Résumé:
Pour les deux filtres étudiés, l'évolution de la perte de charge lors de leur mise en régime est différente. Pour le premier, celle-ci croît lentement jusqu’à atteindre un point de charge où l’augmentation devient exponentielle jusqu'à un plateau qui correspond au début du drainage. Pour le second, le dépôt des gouttelettes sur les fibres du filtre a une influence sur la perte de charge dès les premières minutes.

La constitution des cartouches filtrantes a également une influence sur l'évolution de l’efficacité des filtres lors de leur première mise en régime. Le filtre avec le moins de couches voit son efficacité augmenter régulièrement jusqu’à atteindre un maximum au début du drainage. Pour le second, l’efficacité diminue jusqu’au moment du drainage, passée ce point elle augmente légèrement pour atteindre enfin un plateau.

Du fait de sa constitution, le second filtre a un coefficient d'épuration dix fois supérieur au premier. Enfin, il faut également noter des évolutions différentes des efficacités fractionnelles selon la classe granulométrique. Ainsi, pour le filtre le moins efficace, la concentration massique fractionnelle diminue lors de la maturation du filtre sauf pour les classes 0,575 et 0,725 micromètre pour lesquelles elle augmente. Ce phénomène semble être imputable à l’éclatement des bulles formées sur toute la surface du filtre lors du drainage. Pour le second filtre, l'efficacité diminue pour toutes les particules, le bullage n'étant observé que dans la zone basse du filtre.

Enfin, il a été montré que la répartition granulométrique en sortie n’est pas fonction de la concentration du gaz filtré, dans nos conditions expérimentales, mais qu’elle varie avec la vitesse de filtration. Ainsi, lorsque le débit du gaz passe de 60 m 3/h à 20, le diamètre moyen des gouttelettes augmente.

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